Poémes

Alchimie

 

 Je visualise les métaphores

En scrutant les corps

J’identifie le noyau

Dans la communion des sphères

 

Le champ de ma vision

Trace une verticale

Sur la ligne d’horizon

 

Le laboratoire de la mémoire

Analyse

Le paramètre de l’existence

Il paralyse la lumière

 

Le tout est dans l’épreuve

Le diamètre d’un frisson

Le désir d’une expérience

L’activité d’une structure

 

Chaque instant

Est codifié

Par l’inconscient

Les réacteurs de notre moi

Se lient

Aux forces invisibles

 

Nous sommes

L’énergie du monde

Les instruments

Du Grand Alchimiste

 

 

 

Archives du ciel

 

 

 Les fluides serpentent

L’amas fossilifère

Le jeu d’écume

S’évanouit en grappe globulaire

Sur les dunes de lune

Un tissu marbré

Recouvre un corps dénudé

Une masse volatile

S’agite gracieusement

En formant un cercle

 

L’harmonie elliptique

Anime le champ orbital

Les archives du ciel

S’exposent

Dans la féerie mouvante

 

L’odyssée de la vie

Est là

Dans sa puissance virtuelle

Dans l’attrait du mystère

Dans le tourbillon des éléments

 

Le transit homme-espace

Se trouve dans la cartographie

De l’univers

 

 

 

Fragilité de l’écorce

 

 Cri des forges

Le désert opaque

Le corps à corps

Dans la fièvre des mots

 

La chair et le fiel

Messages cryptés

Oscillation

D’une bouteille

Au creux de la vague

 

Le silence et le vide

Polissent l’image

Généalogie triangulaire

L’ombre du baobab

Sur des épaules fragiles

Absence fertile

Sur le champ labouré

 

Le poids et la braise

Dans le cheminement du jour

L’estuaire de l’âme

Au coeur de l’écorce

 

Les oiseaux s’envolent

De la terre promise

Les forces  masquent

La corne d’abondance

Au sommet du combat

L’incommunicabilité

Des gens

 

  

 

Le festin harmonieux

 

Un jet de lumière

Illumine une image

La collision des gènes

Incite la mutation des ombres

 

L’infini provoque

Le dialogue des astres

L’homme

S’identifie aux éléments

 

L’esprit

Est une locomotive

L’univers

La force motrice

L’être l’essence divine

 

Le festin céleste

Est une symphonie

Qui enivre

L’âme humaine

 

 

L’éclat de lumière

 

 Un trait de lumière

Surgi du néant

Pour atteindre

La matrice astrale

Je suis subjugué

Par le rayonnement

 

Je visualise le spectacle

Je vois l’incandescence d’une image

Ayant la forme d’un embryon

Je m’enivre de la lumière

Les gènes m’envahissent

L’éblouissement

Habite mon être

 

Je suis une météorite

Je porte en moi

La semence primitive

L’histoire de la création

Est enfouie dans mon inconscient

 

Je suis le témoin du temps

L’eau cosmique

De la source vitale

Ma nourriture

Provient des terres galactiques

 

Je suis une poussière de l’espace

Mon père est le soleil

Ma mère c’est la lune

Mes frères et sœurs

Sont les astres

Chaque fois que je meurs

Je renais de mes cendres

 

 

 L’être ambigu

 

 L’épaisseur des nuées

Au dessus de la marée

Nuit et brouillard

Enfourchent le cheval de Troie

Fragilité de l’être

Complexité de l’homme

 

Le miroir reflète les traits du visage

Ange ou démon

Le combat est en nous

Dans sa violence bestiale

Dans son amour absolu

 

La chute est au bout du rasoir

Dans l’enroulement des boyaux

Dans la déchirure des entrailles

 

La raison surgit du labyrinthe

On évoque les ailes d’une colombe

La chaleur de la sagesse

On cherche la clef de voûte

Le grain de lumière

 

Le remords est au coeur du temple de la conscience

La fièvre envahit notre corps

Soubresaut de l’animal

Hurlement du loup

 

Le vent agite les feuilles de l’arbre     

Toutes les vibrations de l’univers

Sont dans la chair et le sang

L’ambiguïté habite la nature humaine

 

 

 Cosmologie

 

 Les yeux se révulsent

La foudre

S’abat sur l’arbre

Les semailles du ciel

Regorgent

Le mystère

 

Egaré dans le sein

De la comète

Je visite

Des lieux interdits

 

Vigoureusement habités

Par le feu de la constellation

J’embrasse les lèvres

De la nébuleuse

 

La joie m’étreint

Au sommet de l’absolu

Je contemple

L’œuf cosmique

 

 

 

Destin de silex

 

Blancheur fragile

Le poids du monde

Tam-tam du cœur

L e cheval blessé

Entre lumière et ténèbres

 

Mes yeux palpitent

Sur la pyramide de l’ombre

Délits d’inconscience

La froideur de la momie

Dans le sarcophage des mots

 

Exubérance du loup

Le sage et le fou

Dans le labyrinthe

Les tentacules

Emprisonnent

La candeur du poète

 

Parfum de chacal

La nuit déchire

Le papyrus du temple

 

La flamme brûle

L’écorce de l’arbre

Destin de silex

Le sud et le nord

 

L’orage est là

Au sommet du Golgotha

Lorsque l’archange

Se libère de ses appâts

 

Portes verrouillées

Les intrigues embrassent

La basilique terrestre

Hurlement du vent

Les eaux agitent

Le rempart du rêve

 

 

Effervescence étoilée

 

Délire des sens

Extase du cygne

L’ivresse frémit

Sur le sein rosé

 

La chair s’embrasse

Les courbes s’envolent

Vers un espace rythmé

 

La musicalité s’associe

Aux sphères célestes

La fugue gargantuesque

Dévore la vulve rosâtre

 

L’odeur des marées

Envahit

La luxuriance fiévreuse

 

Les ailes du vent

Caressent

L’opulence des corps

 

Jubilation des astres

L’écume inonde

L’étreinte étoilée

 

 

 Effervescence

 

 Le flux du tourbillon

M’emporte

Dans l’amas globulaires

La puissance du souffle

S’étends

Dans les rizières en feu

 

Je navigue

Dans les sillons du cratère

Les rides de la comète

S’étendent à l’infini

 

L’effervescence est là

Dans la demeure

De la sphère

Dans l’éclat de la passion

Dans la froideur du rêve

Dans l’isolement

De l’absolu

 

 

Embrasement

 

 Les fruits de l’orage

Embourbent

Le chemin de la sagesse

 

Le sable du désert

Est en feu

 

Tout est cris

Et déchirure

 

Le sommet de la montagne

Est un brasier de haine

 

La lumière des ancêtres

S’est éteinte

 

Où sont passés

Les prophètes d’antan

 

 

Energie

 

Le halo masque le visage

Le spectre

Dépose une ombre

Sur l’axe de la sphère

 

Dans la cartographie du ciel

La vision est réelle

Elle émet une image fusionnelle

 

Le feu du ciel

Alimente l’énergie

Un peuple en gestation

Surgi du vide absolu

 

Le cône lumineux

Nourri la pulsion

 

Tout est mystère

Dans la géographie évolutive

Le souffle du grand feu d’artifice

Est dans l’homme

 

 

 

Entrailles

 

 Aux confins des pôles

J’ouvre la grille du dialogue

Je traverse le rayonnement

De ton astre

La phosphorescence de ton essence

Les roches

Se dissolvent

Aux paupières de ton éclat

 

Ton souffle

Soulève

La dalle de la crypte

Je sanctifie

La source de tes seins

Le feu de ton hymen

La vulve de ton palais

 

J’évoque

L’origine

De ton monde

Et me réfère

A la comète aquatique

Pour noyer

Ton histoire

Au coeur

De ma naissance

 

 

Fusion

 

 Le souffle gravitationnel

Donne naissance

Au chant grégorien

 

Au cœur d’une collision

L’instinct grégaire

Embrasse l’inconnu

 

Le noyau primaire

Envoi dans l’ego

L’essence absolue

La relation des éléments

Communique

Avec la racine formelle

Elle efface l’image ambiguë

 

Aux forges globulaires

La géographie des tentacules

Dessine un cercle bleu

 

Au sein de la spire nébuleuse

Le rayonnement

Transmet une efflorescence

 

La laitance du fluide

Pénètre l’utérus de la sphère

Une myriade d’atomes

S’accouplent

Dans les eaux du magma

 

La vie surgit

Du vagin de l’espace

 

 

 

Géographie évolutive

 

 Le halo de brume

Masque

Le visage de la sylphide

Le spectre

Emane de la tête du cheval

 

Il dépose

Une ombre ovoïdale

Sur l’axe de la sphère

L’animal s’évanouit

Dans la cartographie nuageuse

 

La vision est hallucinante

La masse agitée

Toute une énergie

Alimente

Des formes insolites

 

Un amas cellulaire

Surgit du geyser abyssal

C’est un souffle violent

Ejecté

Par la pulsion vitale

 

Tout est mystère

Dans la géographie évolutive

Les bras spiraux

Encerclent

Les corps en fusion

 

 

 

L’énigme

 

L’image est multiple

Les couleurs pourprées

Naissent et meurent

Les nuées de souffre

Au cœur des nœuds

Les formes hybrides

Emprisonnent l’eau

 

Les semailles

S’habillent

D’hiéroglyphes

Lueurs vacillantes

Sur la scène du monde

Les habits ont désertés

La blancheur des corps

 

 

 L’ère nouvelle

 

Les mots s’endorment

Sur l’eau

Pour se réveiller

Dans le rythme

De la constellation

 

La symphonie des mondes

Suit le cycle des éléments

 

On amadoue

La horde nébuleuse

Pour faire renaître l’homme

De sa fugue volcanique

 

A l’orée de l’aube nouvelle

Le champ de vision

Déploie ses ailes incandescentes

 

 

 L’odyssée

 

 On arpente les cieux

Pour atteindre

Les nervures de l’absolu

On emporte la pulpe des sentiments

Le tourbillon des sensations

 

On atteint

Le mont des parallèles

Le noyau du vertige

On lie nos fréquences

A la symphonie des anneaux

 

On associe le miroir de l’homme

A l’échelle du temps

Aux vibrations magnétiques

Aux métamorphoses éternelles

Aux tumultes du chaos

 

La lecture du monde

 

 Une batterie d’éléments sensoriels m’envahit

Je visualise l’infrarouge

L’ultraviolet

Dans la profondeur

Du vagin astral

 

Je vois la lecture du monde

Au travers d’une structure fusionnelle

L’ange aux cheveux d’or

Traverse le chaos

Pour réchauffer

L’eau de la source

 

Le souffle des anneaux

Habite le temple de l’être

J’observe le miroir de l’onde

Pour redorer

L’image de l’homme

 

La pulsion des flammes

Anime la dualité de la bête

Sa semence nous harcèle

Et provoque le combat

Du jour et de la nuit

 

L’héritage du vent

On le porte en nous

Malgré la tension des ondes

On s’accroche aux branches des arbres

A la chevelure de la licorne

 

On hisse le drapeau

De l’espérance

Dans les bras pourpres

De l’apocalypse

Afin d’honorer

Le brassage des peuples

 

 

 Le cratère

 

 L’œil du cyclone

Embrasse les périphéries

Une flambée d’éruption

Emane du cratère

 

Je vois apparaître

De la profondeur du gouffre

Les chevaux de l’apocalypse

La horde sauvage

Arpente

Le territoire des anges

La nuit révèle

L’identité du monstre

 

On embrasse l’effigie des icônes

Pour rassurer la conscience

Les flots des vagues

Endorment les pierres

 

On se laisse séduire

Par la beauté des îles

Le chant des oiseaux

Apaise le tourment

Des innocents

 

 

 Le grand théâtre

 

 La pensée s’infiltre

Dans le sein de l’harmonie

Les corps phosphorescents

S’épanouissent

Dans la turbulence des images

 

Tout est structure

Dans l’empire mobile

L’éclat du tableau

Sanctifie l’être

 

Les lois de l’univers

Sont le support de l’homme

Ses valeurs

Définissent notre identité

 

Toute énergie

Nous vient d’en haut

Nous sommes un grain de lumière

Dans le grand théâtre

De l’espace infini

 

 

Le souffle primaire

 

 Les forces gravitationnelles

M’emportent

Dans le cœur d’une nova

 

Je fusionne

Avec l’essence sacrée

Dans le tourbillon

De la communion

 

Le serpent fossile

S’enroule

Dans le noyau primitif

 

Un éclat d’éclair

Serpente l’inconnu

Une irruption d’émotions

Sillonnent

Les terres chaotiques

 

Le souffle primaire

Vit en moi

 

 

L’essence divine

 

Le souffle de l’univers

Est une essence divine

Une onde magnétique

Dans l’arcane de l’être

 

Le moi

Devient nous

Dans le verger de la cosmogonie

Notre communion céleste

Révèle l’âge de la vie

 

Elle se substitue

Aux espaces éthérés

Pour décoder

La voix du monde

Le langage des astres

L’énergie des éléments

 

On s’enivre

De l’harmonie universelle

Pour donner des ailes

A l’odyssée humaine

 

 

 L’étreinte

 

De sa peau douce

Parfumée de jasmin

Flambent

Les nappes soyeuses

Sur le lit de la constellation

Oscillent

Les corps en feu

 

La toison épaisse

Hypnotise

L’homme

Les mains se crispent

Aux fruits érogènes

 

Le flamboiement du sang

Anime l’ardeur de l’étreinte

Tous les délices du monde

Se mélangent aux gémissements

Des astres

 

Une symphonie voluptueuse

Avive les flammes du ciel

L’aube rougit

Dans la dérive des sens

 

Les vagues stellaires

Habitées

Par une pulsion fiévreuse

S’évanouissent

Dans les eaux cosmiques

 

L’homme et la femme

Atteignent

Les rivages de l’extase

 

 

Méandres

 

 Contorsions d’émois

Les écueils de l’astre

Se heurtent

Aux algues fougueuses

 

 

L’univers organique

Englouti

La rivière en sang

 

Ironie virtuelle

Fantasme éphémère

Boomerang spatial

L’omnipotence

Du régisseur

Arpente

Les nuages sacrés

 

Tangage fulminant

Les vagues

S’obstinent

A l’élévation

 

Mépris de valeurs

L’incommunicabilité

Cultive

Le jardin du monde

 

Au royaume de la grâce

On érige des caryatides

Pour embellir

Le palais de l’homme

Le vertige de la création

Nous élèves

Au rang des dieux

 

 

 Mutation

 

Les ailes du silence

Surgissent

De la nuit profonde

Réalité tangible

Pulsions primitives

La peau

De la bête

Sur l’autel

Marbré

 

Evolution caractérielle

Les dents du requin

Dans la chair

Du rêveur

 

Mutation de l’être

Déchirures internes

Le serpent à plume

Au cœur de l’univers

 

Poussière d’homme

Ondulation de la vague

Le rugissement du lion

Dans la savane

En feu

 

Ombre effarée

Au bord du gouffre

L’homme agite

Le drapeau rouge

Sur une plage peuplée

D’êtres dénudés

 

 

 Navigation

 

 Nuage de poussière

Au sein de l’écume

L’âme de l’univers

Alimente

La racine humaine

 

L’espace infini

C’est le reflet de l’inconscient

L’énergie éternelle

Dans une gerbe solaire

 

Féerie de délices

Le rythme des ondes

Embrasse la vertu des comètes

L’effervescence du fleuve

Alimente le méandre stellaire

 

Dans la mer du silence

La terre cosmique

Est une source intarissable

Une nuée de spirale

Dans la germination lumineuse

Une voie royale

Pour l’avenir de l’homme

 

 

Paroles nomades

 

 La sève se glisse

Dans les veines de la mémoire

On s’interroge

Sur le pouvoir des ondes

La cendre et le sang

L’eau et le feu

Eboulis de pierres

Au creux de la vague

 

Je

Tu

Il

 

Abstraction de l’homme

Les formes hybrides

Sur la toile du temps

Les ombres

Se multiplient à l’horizon

Vision apocalyptique

Hibernation de l’âme

Les soupirs du rêveur

S’éclipsent

Dans le labyrinthe de la forêt

 

La grandeur vacille

A l’orée de l’automne

Rayonnement de la matière

Au cœur de l’être

On ferme les yeux

Sur la cité lumineuse

Jaillissement de sources

Dans le jardin du fauve

 

 

 Révélation

 

Le ciel de la nuit

Sera notre demeure

La voie lactée

Une source de richesse

L’olympe

Dévoilera

Le mystère

De sa pyramide

 

L’origine de sa nature

L’éclat de son âme

L’utopie de nos rêves

 

 

Sensualité

 

 Les lèvres en feu

Se posent sur les courbes du corps

L’image se reflète

Sur l’eau

La luxuriance de l’image

Donne naissance

A la splendeur de l’aurore

A l’infinitude de la grâce

 

Fusion extrême

L’essence cristallise

Le souffle primaire

L’énergie englouti

La nuit du jour

Le regard enlumine

La rondeur du sein

 

La splendeur de la femme

Traverse le champ magnétique

Envoûtement des sens

La nudité voluptueuse

Est un festin

La jouissance

Un oubli de soi

 

 

Stigmates

 

 L’émoi est là

Dans sa complexité infinie

Dans son hermétisme absolu

Dans son embryon fossile

Dans son combat incessant

 

Toutes les vibrations

De l’univers

Atteignent

La profondeur de l’être

 

La flamme vacille

Dans le temple

De l’homme

L’espadon envahi

La demeure de l’hippocampe

 

On interroge

Les forces du cosmos

La métamorphose des éléments

Le dard et le sang

 

Les dieux bousculent

L’élan de ferveur

Le je et le tu

L’innocence  de l’âme

La communion des anneaux

 

La froideur domine

Le toit du monde

 

Les eaux agitées

Troublent

La géométrie de l’être

 

 

 

Commentaires

10.03.2014 16:13

thierry

un poême intitulé cratère et porquoi pas un consacré aux volcans ?

12.03.2013 21:46

Monique Thomassettie

voir la suite sur mon site, puisque ça ne passe pas ici

12.03.2013 21:19

Monique Thomassettie

À propos de ta recension de mon recueil : L’infrangible vision, permets-moi, Salvatore, de saisir l’occasion de ton très beau site pour dissiper certains malentendus auprès de ceux qui ne connaissent des livres que leurs recensions (sans donc avoir lu les

12.03.2013 13:18

Monique Thomassettie

Bravo, Salvatore! Cela me rappelle combien tu avais aimé mon recueil: L'infrangible vision (paru en 2005); tu en fis une belle recension dans "Remue-Méninge".